Le dimanche 2 octobre 2022
Une bien belle escalade en ce début d’automne.
C’est François qui nous propose la voie « la Fantillou » au Roc de Sédour. Grâce à un topo de la revue « Altitude » que nous a transmis Jean-Louis, nous apprenons que c’est une voie ancienne qui a été ouverte au printemps 1973 par G. Bataïa, S. Barriani et J.P. Barokas.
Caractéristiques de la voie : 220m, TD, 6a>5c, 6 longueurs : 5b+, 45m / 5c, 25m / 6a, 35m / 5c, 35m / 5b+, 35m / 6a, 25m.
Les 3 cordées du jour : Manu et Pierre ; Alison et Nadine ; François, Katia et Bernard.
Nous quittons les dernières maisons pour suivre un sentier qui se faufile dans les bois, en s’effaçant parfois. Le sentier se raidit à l’approche du pied de la paroi. Sans tarder, nous nous équipons, et c’est parti !
Manu commence… une première longueur qui grimpe bien malgré la cotation modeste, nous met d’emblée dans l’action. Pour la deuxième longueur, on part à gauche en légère traversée pour ensuite s’élever par un dièdre fissure exigeant ; puis une ascendance vers la droite pour arriver au relais. Alison et Nadine ne sont pas très loin. La dernière cordée de 3 grimpeurs sera plus lente à cause des manips car ils effectueront chacun à leur tour des longueurs en tête.
Il y avait jadis les chasseurs-cueilleurs ; il y a désormais les grimpeurs-défricheurs. Manu, manuellement – si je puis dire – enlèvera les herbes gênantes ; François fait de même muni d’un petit sécateur.
Vient ensuite la troisième longueur : un 6a plutôt fin et soutenu.
Dans l’ensemble la voie est bien équipée, les relais sont bons. Parfois un piton qui apporte une saveur de voie d’alpinisme.
La quatrième longueur est un 5c avec un départ pas évident, mais la suite déroule, avec une belle traversée un peu exposée mais pas trop difficile. Au relais, tandis que manu repart, je peux apprécier l’escalade de Nadine, précise et efficace !
À la cinquième longueur, il y a un rétablissement peu commode avant la sortie ; on discutera de savoir si c’est par la droite, par la gauche, ou carrément au milieu qu’il fallait passer : voir Bernard pour la solution !
On arrive sur une bonne vire, herbeuse et confortable où nous avons tout loisir de contempler le paysage, puis de casser la croûte tous ensemble.
Il fait bon, les sommets sont saupoudrés de la première neige d’automne.
Puis, on s’installe dans l’herbe pour apprécier l’escalade de Nadine, Alison, Catia, Bernard et François dans le beau 6a tout en dalle et fissure, suivi de la descente en rappel que Manu avait disposé.
La descente commence par un sentier escarpé aux pierres roulantes. Puis vient un rappel. Et pour finir, un sentier de chèvres nous ramène via une main courante au pied de la voie. Regroupement bavard, puis de nouveau la descente où de nombreux buissons nous piqueront les jambes et les bras – ambiance maquis corse !
Le moment tant attendu est venu pour Bernard : celui de s’attabler au bar pour savourer une bonne
bière fraiche !
À plus haut, à + beau dans les Pyrénées !
Pierre
